Les Voleurs de Basse-Cour selon Ahmadou Kourouma-

Toc Toc,

Des voleurs de basse-cour? Que vois-je, ma récolte entière s’envole. Ils se saisissent de mon mil, ils n’ont d’yeux que pour mon poulailler. Ils sont deux, je les vois s’éloigner au loin, je reste impuissant, abattu. Tout d’un coup, j’entends un bruit sourd, je lève la tête ou plutôt je quitte le sol sur lequel je m’étais réfugié pour chanter ma frustration, et je vois un homme s’écrouler..apparemment touché d’une balle en plein coeur (l’ai-je vu de si loin? Mais bien sûr, n’avez-vous jamais songé que la douleur nous rendait extra-lucide?). Et ces voleurs de basse-cour, ces assassins de mon bien, s’assassineraient donc entre eux? Et tout d’un coup, j’éclate dans la nuit noire d’un rire délirant, effrayant pour moi-même, démoniaque pourrais-je dire!

Pourquoi, pourquoi ris-tu, me demandez vous? Chers amis, c’est donc que je songeai au plus profond de mon malheur et à la vue de cet assassinat sans gêne, je songeai à une citation de mon cher et tendre auteur, Ahmadou Kourouma, si doux à mon coeur, d’un burlesque sans égal…Oui une citation sur les voleurs de basse-cour, que dis-je une citation sur les voleurs de basse-cour et leur propension malhabile à s’entretuer. Lisez-donc vous mêmes…

voleurs de Basse-cour- Ahmadou-Kourouma
Les voleurs de Basse-cour

Avez-vous seulement lu cette affirmation, cette pensée divine? Eh oui, tout voleur de basse-cour ne songe en premier lieu qu’à se débarasser de son second pour profiter pleinement du fruit de son forfait. C’est bien à cette exécution que je venais d’assister aux heures sombres de la nuit, après avoir été dépouillé sans vergogne de mon bien. Juste rétribution, et juste règlement de compte donc pour ces malotrus. Mais dans cette nuit noire, une autre idée me vient subitement à l’esprit. Mais n’en est-il pas de même pour tous ces vils politiciens qui peuplent nos contrées encore reculées? Coup d’état par-ci, guerre civile par là, au fond il s’agit bien souvent des deux faces de la même pièce de monnaie, des individus sans foi ni loi qui ne se sont tout simplement pas accordés sur le fruit de leur soi-disant butin: le bien-être du peuple! Ainsi plongé dans mes rêveries au creux de la nuit, je n’entendis pas le son de ma voix, porteur de lamentations, et je n’entendis pas non plus le bruit des pas de mes voisins et des gens de ma maisonnée qui se portaient à mon secours. Je vis encore moins mes larmes de tristesse et de désolation, causées non seulement par la rapine dont j’avais été victime mais aussi par le souvenir du sang versé injustement dans nos contrées lointaines.

Pauvres de nous, permanentes victimes de ces vils voleurs de basse-cour..

XoXo

Anna KEDI SIADE ♦

PS: C’était une citation du Lundi Pas comme les autres. Partagez si vous avez aimé!!!

1 Commentaire

  1. Belle essai. Je pense que tu présentes ici une vérité que les « rapines » qui s’associent refusent de voir, soit par cupidité, au peut etre parce qu’elles n’ont pas le choix. Toujours est-il que qui tue par le feu, meurt par le lance flamme…

    1. Ah ça….Par le lance flamme indeed looool!!!

  2. Quand on réussit un coup mirifique avec un second, on ne jouait pleinement du fruit de la rapine qu’après avoir éliminé le second…… loooooooooooolllllll Ça c’est de la citation!

    1. Tu as vu nooon. Mr. Kourouma, c’est mon petit dieu lol

  3. Moi meme je suis une victime des ces voleurs 🙁
    Beau texte Anna… Plume magnifique
    Joyeux Lundi à toi 🙂

    1. Merci d’autant plus que c’était un essai!!

  4. c’est vraiment pas mal

    1. Merci beaucoup. J’ai fait un tour sur ton site, pas mal too.

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