1994. 4ans plus tôt, après 27 ans de prison, Nelson Mandela sortait de prison, marquant ainsi la fin des années sombres dans son pays d’origine, l’Afrique du Sud. Au terme des élections présidentielles libres qui suivirent, il sera élu le 10 Mai 1994, président de la République d’Afrique du Sud. Bien avant l’avènement d’un Barack Obama à l’investiture suprême aux Etats-Unis, la présidence de Nelson Mandela valait symbole dans le monde entier du triomphe de la compétence sur le racisme.
Ayant déjà décrit l’homme que fut Nelson Mandela pour moi et pour le monde dans ces colonnes, je ne reviendrai pas ici dessus.
Le souvenir de cette élection réverée permet de faire le parallèle avec les dernières élections législatives en Afrique du Sud et la controverse autour du personnage de Jacob Zuma.
Jacob est aussi issu de l’ANC, tout comme l’était Nelson Mandela, ou après lui Thabo Mbeki. Ce dernier avait déja pour certains commencé à remettre en question l’héritage politique de Madiba. Toutefois, il a su quitter le pouvoir quand il le fallait. Jacob Zuma quant à lui, est un personnage à mon sens particulièrement trouble.
Comme souvent en Afrique, il semble de plus en plus mettre son intérêt personnel au centre de tout. Sa famille (ses fils notamment) est devenue très riche et est présente dans de nombreux domaines stratégiques alors même que la paupérisation de l’économie sud-africaine se fait galopante. Avec grande tristesse, j’ai observé l’escalade de cet homme. L’escalade a tout d’abord été verbale avec des prises de positions extrémistes (notamment sur des sujets critiques tels que la pandémie du H.I.V). Elle est ensuite devenue économique (les scandales de corruption) et politique (les atteintes aux droits de l’homme).
En 1994, l’ANC par la voix de Nelson Mandela était le symbole d’une Afrique du Sud qui se voulait ouverte, forte, inclusive et démocratique. Vingt ans après, six mois à peine après la mort de son héros, ce parti n’est plus qu’un symbole de dépostisme, de corruption et d’oligarchie.
Le patriarche qu’est Desmond Tutu semble avoir fait le même constat. Ce prêtre respecté et fervent défenseur des droits de l’homme a officiellement renié Jacob Zuma. Présent bien triste pour la nation arc-en-ciel d’autant plus qu’elle vient par le vote de réitérer sa confiance à cette ANC d’un nouveau genre.
Un Jour, Nelson Mandela nous donnait espoir et fierté. Une vie suffira t-elle pour rattraper le tort qu’installe Jacob Zuma? Seul le futur saura nous le dire.
In the meantime, I keep the faith. The below saying from Madiba himself is a good translation of this faith. Stay blessed my friends.
XoXo
Anna KEDI SIADE ♦
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