Coucou Mes Chers Bibliovores,
Terminons la semaine en beauté avec une belle invitation à la lecture: Oui Mon Commandant d’Amadou Hampâté Bâ.
« Oui Mon Commandant » constitue le deuxième tome des mémoires de Monsieur Amadou Hampâté Bâ, déjà mentionné plusieurs fois dans cette bibliothèque virtuelle.
Il m’a fallu quelques mois, je dois l’avouer pour rentrer dans ce livre. Plusieurs fois commencé, je n’arrivais jamais à le terminer. Il faut dire en effet que le style d’Amadou Hampâté Bâ est particulier et il faut savoir s’y accrocher.
Cet illustre homme nous parle comme un conteur ou un griot d’antan. Il écrit comme il parle, dans ce sens que les mots s’imposent au fur et à mesure que les souvenirs émergent en lui et de ce fait, les descriptions des êtres humains, de la nature, de son environnement, se font détaillées, longues et je dois l’avouer au départ pour moi, un peu ennuyeuses.
Je ne saurais dire ce que je cherchais dans ce livre qui causait tant d’impatience mais Amadou Hampâté Bâ m’a domptée et je suis certaine de ne pas avoir été la première à subir cet effet magique.
« Oui Mon Commandant » s’ouvre donc au début de la vie d’adulte du jeune Amadou, qui n’a que vingt-quatre ans et est sur le point de rejoindre son premier poste professionnel. Le récit se poursuivra sans aller au terme de sa carrière donc de sa vie mais en s’arrêtant avant un moment phare pour lui. Ce récit autobiographique est tout sauf romancé. Il s’agit d’un relevé exact et précis de sa vie, comme nous le suggère l’une des annexes associées à ce roman.
C’est aussi un recueil intarissable, une revue ethnologique de la société d’Afrique de l’Ouest (je dirais l’Afrique de l’Ouest arabisante) au début du 20ème siècle, derniers soubresauts d’une époque qui sera bientôt révolue avec l’accession aux indépendances dans les années 60 de la plupart des pays de la zone.
Amadou Hampâté Bâ, en tant que cadre de l’administration coloniale, nous parle de l’intérieur. Il n’est pas pour le blanc, il n’est pas pour le noir, il est juste objectif. Il le résume d’ailleurs assez bien à la fin de son livre en rappelant qu’en chaque chose il y a du positif et du négatif. Tout au long du livre, il nous permet au travers du récit de sa vie et de sa carrière, de juger nous-mêmes de ce bon vs. ce mauvais.
Je ne pourrai parler de « Oui Mon Commandant » sans constater à quel point, j’ai découvert de nouveaux proverbes (issus de la sagesse africaine), sans constater à quel point j’ai appris en développement personnel en observant le cheminement personnel et spirituel de l’auteur, et sans remarquer à quel point ce livre m’a permis d’apprendre sur les peuples ancestraux Bambara, Mossi ou Peuls.
Au final, après avoir eu du mal à le commencer, j’ai lu avec un appétit vorace ce 2ème tome des Mémoires de l’illustre Amadou Hampâté Bâ, en ayant de surcroît hâte de vous en parler. Je ne saurai que le recommander. C’est un classique, mais pas classique pour le simple plaisir de l’utilisation du mot. Classique car il est bien écrit, bien rempli et bien utile.
Au plaisir de lire vos commentaires. Belle découverte, bon début de weekend et à très bientôt mes chers Bibliovores.
XoXo,
Anna KEDI SIADE ♦
ça donne envie de livre ce livre. je le trouve dans quelle librairie à Douala? j’ai pas trouvé chez Lipacam
Coucou Bethy. Merci d’avoir fait un stop. Happy you liked. Etant donné que c’est un roman vieux comme le monde, il pourrait être compliqué de le trouver en librairie ici. Toutefois, je sais que le réseau Messapresse permet de passer des commandes donc faudrait voir à leur niveau.
PS: beaucoup plus simplement, avec 10 ou 20 000, tu t’inscrit à l’institut français pour l’année et tu y trouveras des trésors. Eux devraient l’avoir sans problème.
Toujours un plaisir à lire
tx sweetie
Un grand homme!!!
Indeed.
Un grand homme en effet.