L’autre moitié du soleil- Chimamanda Ngozi Adichie

Chers Bibliovores,

Connaissez-vous Chimamanda NGOZI ADICHIE? Si vous êtes Africain, et vous me répondez « non », je serai un peu embêtée. Si vous n’êtes pas Africain et répondez aussi par la négative, je serai tout aussi surprise, tant cette écrivaine et femme d’exception est deveune une figure avec laquelle il faut compter aujourd’hui. Son féminisme, ses TED TALKs ont inspiré à travers la planète, au point d’être reprise par la célèbre artiste Beyoncé dans l’une de ses chansons.

Toutefois, c’est bien l’auteur que j’avais hâte de découvrir car Chimamanda est avant tout une écrivaine au talent reconnu et notamment sanctionné par le Orange Prize pour le roman que je m’en vais vous présenter (formule un peu pompeuse mais qui sied totalement à la situation- rires), « L’autre Moitié du Soleil ». 

« L’autre Moitié du Soleil » s’est présentée devant moi, lors de ma recherche à l’Institut Français du Cameroun sur mon prochain choix de lecture. Pour rappel (c’est bien d’officialiser ses résolutions sur la toile), je me suis abonnée à cette belle bibliothèque afin de pouvoir partager de manière plus régulière de belles revues avec vous. « L’autre Moitié du Soleil » s’est donc offerte à moi, comme le symbole de ma première rencontre avec Chimamanda NGOZI ADICHIE.

Ma première claque a été de constater que ce n’était pas un livre sur la condition de la femme. En effet, j’avais développé l’idée un peu cliché selon laquelle Chimamanda n’écrivait que sur ce sujet. Dans « L’Autre Moitié du Soleil », même s’il est vrai que les femmes mises en exergue (et notamment les héroïnes, soeurs jumelles Olanna et Kainene) sont des expressions d’une certaine vision de la femme, le livre est d’abord et avant tout un récit de guerre. 

« L’autre Moitié du Soleil » m’a servi comme un témoignage vivant et profond de ce qu’avait pu être « La Guerre du Biafra », une guerre dont j’avais souvent entendu parler (séparation de l’état Biafra à majorité Ibo du reste du Nigéria avec la création d’un gouvernement indépendant, suivie d’un conflit qui fera près d’un million de morts et aua duré 3 ans, de 1967 à 1970), sans vraiment en connaître les tenants et les aboutisants. Au-delà de cette guerre en elle-même, Chimamanda nous parle de la guerre en général et de son effet pernicieux sur les êtres humains.

Chimamanda nous parle d’amour, de liberté, de ferveur politique. Ses personnages, Odegnibo l’intellectuel révolutionnaire,  les jumelles Olanna et Kainene si différentes, Richard le journaliste britannique épris d’Afrique, Ugwu le boy qui découvre la vie, ses personnages ont tous en commun leur amour pour leur patrie le Biafra. Ils ont tous en commun d’être chacun à leur façon des êtres pétris d’idéaux. Dans le monde actuel où la pensée commune nous semble dictée par la masse, il est si agréable de faire connaissance le temps d’un livre, avec des personnalités passionnées et engagées avec chacunes leur pensée propre.

‘L’Autre Moitié du Soleil » se veut donc à cet égard une invite à l’engagement, une invite à donner un sens complet et marquant à sa vie , car on ne sait ni le jour ni l’heure. « L’Autre Côté du Soleil » est un livre de poète. Chimamanda, devrait nous offir un recueil de poésie, si ce n’est déjà le cas car son écriture possède cette âme qui caractérise les poètes. Son écriture nous entraine dans son monde, ce monde Igbo, ces années 60 où tout semblait devoir être question de choix ou d’engagement, son beau pays le Nigéria dans toute sa diversité mais aussi toute son horreur parfois.

A la 4ème de couverture de l’édition française que j’avais en main, on suggère que « L’Autre Moitié Du Soleil » est je cite « leur chant d’amour, de mort, d’espoir », celui de ses protagonistes. Je ne saurais mieux faire comme description.

Les bonnes choses ont une fin, ma lecture s’est terminée et cette revue aussi doit s’arrêter mais j’espère que pour vous, elle ira plus loin, en vous incitant à découvrir ce roman d’un autre temps. Merci Chimamanda NGOZI ADICHIE. You are worth it all!

Un petit commentaire, un petit partage, feel free, je vous attends. 

Anna KEDI SIADE ♦