« Le Pagne Noir, Contes Africains » est un ouvrage de l’écrivain ivoirien à succès Bernard Dadié, publié chez Présence Africaine en 1970.
C’est un recueil de contes de chez nous, qui met en scène essentiellement les animaux de la forêt et notamment la célèbre et malicieuse araignée Kacou Ananzê. Kacou Ananzê, tend des pièges à tout le monde, sans exception. Il n’hésite pas à tromper Dieu pour épouser sa fille. Il n’hésite pas non plus à tromper sa propre famille, en leur faisant croire à sa mort.
Bernard Dadié n’utilise pas seulement les animaux. Il met aussi en scène les êtres humains les plus faibles: les enfants et en particulier, les orphelins.
Plus simplement, parce que là je verse trop dans la critique littéraire pure et dure (ce que j’évite à tout prix sur ce site snif), Le Pagne Noir vaut la peine d’être lu. Bernard B. Dadié nous parle comme les conteurs d’antan. Chez moi, au Camerou, dans de nombreux villages, les soirées étaient autrefois ponctuées par ces récits de contes, commençant toujours par la fameuse phrase « Histoire? Racontes! ». Au Cameroun, comme dans la Côte d’Ivoire de Bernard Dadié, ces contes utilisaient notamment les histoires d’animaux pour représenter des qualités ou des défauts qu’on constatait chez les hommes. Ecouter ces histoires étaient l’opportunité d’apprendre des leçons de vie, tout en s’amusant.
Dans le Pagne Noir, j’ai vraiment retrouvé ce style des conteurs du village. Dans un beau français, Bernard Dadié redonne sa place à la littérature orale de chez moi. Comme pour des Contes d’Andersen ou des contes de Grimm, Dadie reprend des personnages certainement reconnus par la sagesse populaire ivoirienne. Ses contes nous apprenent le sens du partage. Dans « Le Pagne Noir », on se rappelle par exemple que faire du mal ne profite jamais. Lire le « Pagne Noir », c’était comme replonger dans mon enfance, dans ma classe de sixième où j’avais un recueil de contes camerounais comme livre au programme. Lire le « Pagne Noir », c’est comme lire un recueil de proverbes. Lire le « Pagne Noir » c’est participer à une ode à notre culture orale, notre culture ancestrale.
« Le Pagne Noir », c’est ce recueil que je voudrais faire lire à ma fille, soir après soir. » Le Pagne Noir’, c’est ce doux livre que je voudrais offrir à toute personne qui aime l’Afrique. » Le Pagne Noir » c’est un agréable rappel de nos belles traditions.
En moins de 200 Pages, Bernard Dadié a fait le beau travail de remettre l’Afrique et sa culture à l’honneur. « Le Pagne Noir » est donc un recueil que je vous conseille vivement.
A bientôt pour de nouvelles lectures.
XoXo,
Anna KEDI SIADE ♦
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Well deserved 😉