Que reste t-il après le 8 Mars?

Le 8 Mars, c’était il y a deux jours et ça a déjà l’air si loin… Comme chaque année, le temps a été à la célébration, aux grands évènements… Parfois, on s’est interrogé sur la condition féminine, sur les vrais maux qui touchent les femmes de par le monde. Pourtant et comme souvent ces nombreux débats n’auront pas été mis au devant de la scène!

Dans mon pays, le Cameroun, 8 Mars rime avec pagne (je n’ y ai pas échappé), fête, alcool,  excès de toutes formes et une invisible sensation de liberté, le temps d’un jour. Or, ici comme ailleurs, le sexe féminin est sans aucun doute le sexe faible. Les femmes subissent de nombreuses violences, privations, et malgré les nombreuses avancées (alphabétisation, femmes d’affaires, représentation marquée en politique), des pratiques obsolètes telles que l’excision ou les mariages forcés font partie du quotidien d’une frange de la population féminine.

Le 8 Mars s’est terminé, sera bientôt oublié et peu ou prou aura changé. Dans un souci d’attirer l’attention sur les sujets qui devraient selon moi compter, j’ai choisi de vous faire découvrir des oeuvres littéraires d’exception. Ces choix sont avant tout subjectifs, comme il sied en critique littéraire.

  • Mongo Beti de son vrai nom Alexandre Biyidi, est un écrivain camerounais prolixe et engagé. Décédé en 2001, il a laissé une oeuvre fournie et de qualité. Dans les années 70, il évoque le destin triste d’une jeune femme dans « Perpétue ou l’habitude du malheur ». A noter: c’est l’un de mes auteurs préférés, s’il en est. Vous entendrez donc souvent parler de lui dans ce blog (Remember Ruben!)
  • Mariama Bâ, écrivain d’origine sénégalaise, naît en 1929 et décède en 1981. Elle écrira peu mais marquera son temps! Activiste féministe engagée, elle nous conte dans « Une si longue lettre », la vie d’une femme de son épôque Ramatoulaye. Ce livre engagé, décrit la condition féminine au Sénégal avec dignité et respect.

Je vous en dirai plus, dans deux publications dédiées chacune à l’une de ces œuvres. C’est une invite à la remise en question. C’est une invite pour nous femmes, à un autre type de réflexions autour du 8 Mars.

Une fois de plus, bonne fête de la femme, à toutes les reines du monde, car toutes les femmes sont des reines!!

Partagez vos avis sur le 8 Mars en laissant un commentaire.

XoXo

Anna KEDI SIADE ♦

1 Commentaire

  1. Il est vrai que le 08 mars est particulier au pays et je dois avouer que cette ambiance me manque beaucoup car ici ce n’est pas aussi « festif ». Je me suis toujours demandée pourquoi tant d’effervescence autour d’une journée. Car le débat est ailleurs à mon avis et c’est vraiment dommage que cette journée ne soit réduite qu’à boire ou d’autres balivernes…. Des questions de fond comme le salaire, la violence ne sont pas à l’ordre du jour… et pendant ce temps « on soulève même si c’est blanc ou noir » It’s a pity

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