Ambiguités et Servitudes de la société coloniale

Coucou Les Bibliovores,

Après quelques semaines de silence, je vous reviens plus que jamais et accompagnée d’un nouveau thème. Le mois de Septembre sera essentiellement littéraire sur la Bibliothèque Qui Ne Brûle Pas.

Qui dit Septembre dit rentrée, et avec rentrée rime introspection. Nous avons donc choisi l’introspection pour notre belle Afrique.

Ainsi, dans l’Afrique contemporaine, il est de plus en plus rare de trouver des survivants de la période dite coloniale. Dès le 19ème siècle, la fièvre colonialiste saisit les puissances européennes. Elle atteint son apogée en Février 1885 avec la signature des traités relatifs à la conférence de Berlin. Initiée par le chancelier Bismarck (alors à la tête de l’Allemagne), elle marquera le partage de l’Afrique et affectera définitivement le destin de ce continent. L’œuvre de civilisation et d’évangélisation des « sauvages » d’Afrique est souvent admise comme la cause suprême de l’entreprise colonisatrice (étrangement comparable à l’entreprise d’invasion du Moyen-Orient dans le cadre des saintes « Croisades » quelques siècles auparavant). Les expressions telles que « recherche de débouchés » et/ou « expansion économique » ont été assimilées pour les âmes bien-pensantes à des bénéfices induits et non recherchés.  Résultat indéniable : une Afrique dont la délimitation géographique ne tient aucun compte des réalités ethnographiques, et des peuplades autochtones. Ces dernières sont  assimilées à de vulgaires administrés, aux mœurs dites sauvages et animistes.. Certes, des avancées technologiques ont pu être constatées ça et là, mais le prix à payer a trop souvent semblé lourd et inégalitaire.

Les auteurs africains qui ont su saisir cette période en sont tout d’abord les hérauts. Allés à l’école du blanc, maîtrisant sa langue, destinés à servir dans son administration, ils n’ont que plus d’ardeur à critiquer, analyser et décrire cette époque. Allés à l’école du colon, ils se sentent désormais égaux et leur verve pour dénoncer les abus n’en est que plus forte : abus de l’homme blanc, abus des traîtres noirs. 

Mais est-ce si facile que cela, est-ce si aisé de cracher dans la main de celui qui vous a nourri et qui n’a pas toujours été si mauvais que cela ? Le malaise règne, ambiguïté demeure.  Faut-il abandonner nos traditions au profit du mode de vie occidental enseigné?Les œuvres que nous prendrons soin d’évoquer tout au long du mois d’Août sont le reflet de ces incertitudes.

Pour ce mois, je vous promet découvertes, prises de positions (une fois n’est pas coutume) et surprises. Nous parlerons essentiellement de bouquins mais comme toujours l’histoire et la musique auront la part belle.

Happy to be back.

XoXo

Anna KEDI SIADE ♦

1 Commentaire

  1. […] le précédent post consacré aux ambiguïtés et servitudes de la société coloniale, nous avons souligné le premier […]

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