Chers Bibliovores,
Dans le précédent post consacré aux ambiguïtés et servitudes de la société coloniale, nous avons souligné le premier sentiment envers la colonisation: la perte d’identité et de repères. En effet, quasiment toutes les nations européennes ce sont caractérisées par ce désir d’effacer les us et coutumes locaux de manière plus ou moins radicale selon les puissances. François Sengat- Kuo, poète mais aussi homme politique et diplomate d’origine camerounaise, dans son poème « Ils Sont Venus » décrit habilement le ressenti des populations autochtones face à ce qui n’a d’autre nom pour eux qu’une « oppression ».
Enjoy the reading.
Ils sont venus… ( in Fleurs de latérite, P. 11)
Ils sont venus
Au clair de la lune
Au rythme du tam-tam
Ce soir-là
Comme toujours
L’on dansait
L’on riait
Brillant avenir
Ils sont venus
Civilisation
Bibles sous le bras
Fusils en mains
Les morts se sont entassés
L’on a pleuré
Et le tam-tam s’est tu
Silence profond comme la mort.
François Sengat-Kuo.
Et le tam-tam s’est tu, en effet.
XoXo
Anna KEDI SIADE ♦
This topic just makes me sad and angry. Ils sont venus et ils viennent toujours. Ils sont venus et maintenant nous partons.
U said it all? But how can we change the course of things? This is an open question.