Les Akans, un peuple fier

Ashanti, Baoulé, vous avez souvent entendu ces noms. Conaissez-vous Adansi, Brong ou encore Fanti? Ces groupes appartiennent tous à une seule famille, les « Akans ».

C’est un peuple de plus de vingt millions de personnes, disséminés entre le Ghana, la Côte d’Ivoire, le Bénin et le Togo. Au-delà de l’Afrique, c’est surtout un peuple qui a conquis le monde. Ils ont conquis avec leur culture, leurs langues et leurs Hommes.

Férue de culture, d’histoire et fière africaine, le peuple « Akans » fait partie de ce patrimoine qui m’a très tôt marquée. Pour vous en parler, j’ai fait des recherches supplémentaires qui n’ont fait que renforcer le caractère unique à mes yeux de ce peuple d’exception.

Origines

En effet, le peuple « Akans » serait originaire des peuplades Dia ou Za et des berbères de Libye et de la région de TIbetsi (en Afrique du Nord). Il est le fruit des différentes migrations d’une partie de ces peuplades. Avec ces migrations (ou exil forcé dans certains cas), elles se sont installées  dès le 11ème siècle  plus bas en Afrique.

Les peuplades DIA fuyaient ainsi  l’avancée TOUAREG et fuiront ensuite l’invasion arabe. Désormais exilées, elles se sont installées autour de la boucle du Niger, puis se sont encore déplacées pour s’installer définitivement auprès de tribus autochtones, les Grasi.

Les Akans se développent dans la zone. Lors des premiers contacts avec les européens en 1474, les navigateurs désignent leur territoire comme la « côte de l’or ». C’était normal avec  la grande quantité d’or qu’ils possédaient. Organisés en royaumes autonomes, dont notamment la puissante fédération Ashanti, ils tiendront tête (dans l’actuelle région du Ghana) aux Anglais pendant deux siècles (18ème-Début 20ème siècle).

Leur culture

femme-akansLa culture et l’organisation AKAN est riche! C’est un ensemble de tribus à lignée matriarcale. Elles sont organisées en royaumes indépendants avec un culte animiste bien installé. Ce culte est relié à l’ancêtre fondateur de la lignée. Ainsi, chez les Akans, le clan est celui de la mère. De ce fait, les oncles maternels sont les dirigeants et les enfants de leurs sœurs sont leurs possibles héritiers. A la mort du roi, un conseil de sages siège pour désigner le successeur. Il est constitué de notables et des femmes du défunt.

Le rouge et le blanc sont deux couleurs essentielles de la mythologie Akan. Chacune de ces couleurs symbolisent les éléments indispensables à la compréhension de ce peuple. Je citerais entre autres le corps (le rouge) et l’esprit (le blanc), le sang (rouge) et le sperme (le blanc), les lignées maternelle (le rouge) et paternelle (le blanc).

Leur expansion

La complexité et la beauté de cette culture ont attiré les afro-américains. C’est ainsi que naissent dans les années 60, des mouvements réligieux d’essence africaine. Le but affiché était pour certains noirs américains de retrouver leurs racines. Un homme notamment, sera à l’origine d’un mouvement fort. Il s’agit de Gus Edwards. Activiste, musicien, il découvre le Ghana en 1965 et est initié par une prêtresse reconnue Nana Ekua Oarebea au culte des esprits tutélaires (les esprits des ancêtres). Il ne sera pas le premier, et jusqu’à sa mort en 1995, cette dame initiera de nombreux américains, créant ainsi les bases pour des mouvements réligieux d’inspiration animiste, qui ont été préservés jusqu’à nos jours.

poupée ashanti
Un médaillon de poupée ashanti

De même la langue ashanti, les symboles tels que la poupée ashanti ou encore le tissu traditionnel le « Kente », sont aujourd’hui utilisés à travers le monde par des artistes, des activistes ou tout ceux qui souhaitent s’inscrire dans un passé glorieux africain.

Le peuple « Akan » a marqué le monde avec des personnalités telles que Nkwame Nkrumah, premier président du Ghana, Kofi Anan, sécrétaire général des Nations Unies ou encore l’acteur Idriss Elba et mon artiste préféré Meiway. J’espère avoir résumé efficacement quelques uns des traits saillants de ce peuple et vous avoir donné envie d’en savoir plus.

Anna KEDI SIADE ♦

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